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goude news

se promener à Venise en hiver

Posted on December 12 2013, 08:55am

Categories: #isabelle goude

se promener à Venise en hiver

et lire "Seule Venise" de Claudie Gallay.

"Avant le succès foudroyant des Déferlantes, Claudie Gallay écrivit ce texte intime et poétique. Dans une Venise désertée, grise et glaciale, la narratrice vient chercher l'oubli d'un amour qui la laisse comme éviscérée. Elle finira par croiser des hommes et femmes qui changeront sa vie. Grâce à des phra­ses courtes pour dire la solitude et de lentes déambulations, l'auteure détourne les clichés vénitiens, pour redonner vie aux fantômes de la lagune."
Télérama - 20/04/2013

cliquez sur la carte et baladez vous avec le petit bonhomme orange...

"Le matin, je marche. Je me perds. À midi, je rejoins les quais. Je déjeune dans une trattoria avec vue sur la lagune, l'île du Lido au loin et sur la droite, le palais des Doges. Il n'y a personne. Pas de touristes. C'est l'hiver.
Luigi m'a dit profitez-en, quand la bora va se mettre à souffler vous ne pourrez plus aller là-bas.
La bora, le vent des fous.
Un vent d'est qui descend des plateaux et vient se finir là, sur les bords de l'Adriatique.
Un vent voyageur.
La bora.
Début d'après-midi. Une brume légère tombe sur la ville, la lumière devient blanche, elle recouvre tout, elle trahit les formes, les ombres. Elle trompe les distances.
Un homme qui promène son chien m'explique qu'en face, sur l'île de la Cuidecca, il y a une prison pour femmes. Il dit que l'été, quand il fait très chaud, il les entend crier. Il dit aussi que les marins s'approchent pour entendre ces cris-là. Que certains en deviennent fous. Qu'ils ne veulent plus quitter Venise à cause de ces cris." Seule Venise - Claudie Gallay

se promener à Venise en hiver

Autre livre à lire qui nous replonge dans Venise... "Mille jours à Venise" de Marlena de Blasi.

Si l'Italie vous laisse indifférent, si la langue à la fois chantante et râpeuse des Vénitiens ne vous provoque aucun frisson, si la ville la plus romantique et surpeuplée du monde vous donne de l'urticaire, ne lisez pas ce livre. Il est réservé aux amateurs de ruelles obs­cures, aux obsédés du soleil couchant sur le pont de l'Accademia, aux siroteurs de prosecco au bord de la Giudecca. Imaginez la rencontre d'une Américaine bon teint, cuisinière et critique gastronomique, avec un Vénitien aux yeux bleus. Coup de foudre. Elle décide de quitter sa confortable existence outre-Atlantique pour vivre avec lui. Il ne doit pas exister de récit plus fleur bleue que ces Mille Jours à Venise, mais il s'en dégage un charme gourmand, une élégante nostalgie qui ouvrent les portes du rêve. Des plages du Lido au marché du Rialto, la vie est peinte aux couleurs de la volupté. Alors, qu'importent les naïvetés de la narratrice, puisqu'elle restitue la ville sans la dénaturer : ses parfums de pêche mûre et d'eau croupie, ses vaporetti et ses capuccini au café Florian, auxquels elle ajoute des recettes de beignets aux fleurs de courgettes et de cèpes braisés." Télérama - 25/07/2009

se promener à Venise en hiver

A lire, encore, Tiziano Scarpa : "Stabat Mater"

"De la douleur d'être orpheline, Cecilia a fait un lamento, cha­que soir repris dans des lettres désolées à la mère absente. Elle a 16 ans, a été recueillie à l'hospice de la Pietà de Venise qui fait des jeunes abandonnées de belles musiciennes. Toute la cité des Doges vient les écouter à chaque office pieux. Mais voilà que notre violoniste, hantée par la solitude et la mort, est peu à peu métamorphosée par un certain Antonio Vivaldi, qui vient diriger les jeunes musiciennes de la Pietà...

Tiziano Scarpa pénètre admirablement l'âme des jeunes filles. Sur fond de société vénitienne du XVIIIe, le cheminement de Cecilia ravit autant qu'il émeut. Etonnant voyage dans le temps, les mœurs et les cœurs féminins que cet élégant récit-là..."

Télérama 04/06/2011

et "Venise est un poisson". Parce que Venise, assure Tiziano Scarpa et il a raison, vue d'avion, ressemble à un poisson. Une " sole colossale ". Et de ce poisson, Tiziano le Vénitien parle à merveille, à l'égal des meilleurs livres écrits sur la cité des eaux. Évidemment, il ne servira absolument à rien pour se repérer dans la ville. Mais c'est inutile, apprend-on. Venise est une cité où se perdre compte plus que de se repérer. Aller et venir, au gré des places, des ruelles, en gondole ou traversant les ponts pour franchir l'eau omniprésente.

se promener à Venise en hiver
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